Les banques prêtent toujours en cette fin d’année mais sont de plus en plus sélectives sur les dossiers. Leurs objectifs étant atteints ou quasi atteints, elles privilégient aujourd’hui la qualité à la quantité. C’est ce qui ressortait d’une étude du courtier Vousfinancer en octobre dernier que vous pourrez retrouver ici.
Selon une nouvelle étude de ce même courtier, les banques ont également durci les conditions d’octrois des crédits immobiliers. Notamment concernant l’apport personnel.
Après une période euphorique où même les projets à 110% de financement étaient finançables, aujourd’hui, la plupart des banques exigent des emprunteurs au minimum les frais d’acquisitions (notaire, garantie, dossier et/ou courtage). Soit à peu près 10% du montant de l’investissement.
Acheter sans apport, est toutefois encore possible mais devient plus difficile et à des taux plus élevés !
Sandrine Allonier, porte-parole de Vousfinancer explique ainsi que : « La majorité des banques exigent que les emprunteurs aient au moins 10 % d’apport personnel. Et si certaines banques accordent encore des financements à 110 %, elles ne sont pas nombreuses : une ou deux par région, et parfois uniquement pour les jeunes primo-accédants de moins de 40 ans ».
Jérome Robin, directeur général de Vousfinancer confirme : « Les banques ont une plus forte tolérance pour les jeunes qui débutent dans la vie active… ».
Donc plus de difficultés pour les secondo-accédants et/ou les plus de 40 ans.
En moyenne, les différences de taux proposés entre un dossier avec 20 % d’apport et un dossier sans apport sont de 0,20 %. Dans les banques qui cherchent à limiter les financements à 110 %, l’écart moyen atteint 0,55 %. Et monte entre 0,95 % et 1,50 % sur 20 ans selon le niveau d’apport !
Le courtier en crédits immobiliers a aussi constaté auprès de son réseau qui compte 200 agences sur toute la France que de fortes disparités existent selon les villes quant au montant de l’apport.
Le courtier a calculé, pour 15 villes en France, l’apport nécessaire pour acheter un bien de 75m². Sur la base d’un apport de 10%, il faut ainsi 75.675 d’apport pour investir à Paris contre 32.475€ à Bordeaux, 20.400 à Lille et seulement 7.125 à Saint-Etienne.
L’apport varie ainsi du simple au décuple !
Ramené aux revenus moyens par foyer fiscal de ces villes, les écarts sont considérables.
Il faut avoir un apport presque équivalent à 2 ans de revenus à Paris (21 mois), plus d’un an à Bordeaux, Lyon ou Nice, près d’un an à Nantes, Rennes, Montpellier, Lille, Marseille ou Strasbourg et 9 mois à Rouen mais ‘uniquement » 4 à St-Etienne.
« En rapportant l’apport nécessaire pour acheter 75 m2 en France au revenu moyen local, on se rend compte de la difficulté, notamment pour les primo-accédants de parvenir à réunir les 10 % d’apport correspondants à près d’une année de revenus dans beaucoup de villes de France. Ils sont ainsi les premiers impactés par la hausse des prix, d’où leurs difficultés, même en période de taux bas, à sauter le pas et devenir propriétaires » explique Sandrine Allonier.
La location a ainsi encore de beaux jours devant elle…
Pour avoir tous les détails, retrouvez ici l’article publié par Vousfinancer.
Bon investissement,